mercredi 17 avril 2019

Le marché du textile


1. Introduction

Comme à l'accoutumée, orchestré par l'Institut Français de la Mode, le séminaire "Perspectives Internationales Mode et Textile" s'est tenu à la Maison de la Chimie à Paris. Cette réunion a été l’occasion pour les États Généraux de la Mode et du Textile de débattre des défis du secteur au niveau mondial et en France, afin de projeter sur l'année 2019 en cours.

Ces spécialistes et ces grands témoins ont eu l'occasion de partager leurs points de vue et surtout leur expertise afin de décrypter un marché en perpétuelle mutation. Ils ont échangé sur la situation économique internationale, les mutations en cours dans le secteur de la consommation du textile, les produits de la mode, le prêt-à-porter et leur distribution, quels que soient les canaux et les stratégies que les marques peuvent adopter pour faire face avec ça.

Cette journée a été très riche en instructions car plusieurs intuitions évoquées de l'année 2017 se sont une nouvelle fois confirmées avec au sommet la progression d'une forme de chute de l'émergence et la consommation du marché du textile de seconde main qui est un relais de développement à certain niveau. C'est pourquoi ce séminaire a été considéré comme la pierre angulaire de cette étude du marché du textile.

Source: modelab

2. Etat de l'art dans le secteur

Actuellement, la description du marché du textile consisterait à utiliser trois termes tirés de l'enquête menée auprès des consommateurs. Ces mots sont «changement» en premier lieu et avec 34% des réponses obtenues, puis c’est le mot «numérique» qui vient en deuxième position avec 26% du sondage, et finalement le troisième est le mot « rapide » avec 25% des gens interrogés.

En 2017, trois autres mots ont prévalu, - il est incertain- avec 53%, puis - difficile - avec 32% et à la fin - optimiste - avec 21% au moment où en 2016, les réponses étaient «incertaines» avec 54% au sommet. , puis - difficile - deuxième avec 31% et en fin - difficile - avec 29% selon BOF-McKinsey Sate of Fashion 2018, 2017 et 2016.

Même si le secteur de la mode semble prendre de la force et de l'espoir, elle conserve encore un marché caractérisé par de nombreuses difficultés.
Le marché de la mode n’a jamais cessé de chuter depuis 2008 et la crise financière de la même année. L'année 2018 pourrait être l'une des pires en dix ans selon l'IFM, qui indique que ce marché a connu une baisse de 15% en valeur depuis 2007, et ce dans tous les canaux de distribution. Seuls ceux qui se sont tournés vers la vente à distance et les véritables "acteurs" de la vente en ligne sont capables de s’émerveiller de leur part de marché de 8,8% et de leur hausse de 2,9% au cours des dix derniers mois. Néanmoins, l’IFM affirme également que l’augmentation des ventes en ligne de 5,3% ne compense pas suffisamment la baisse de -4,3% des ventes en magasin. Le numérique évolue mais n'est pas encore une voie de croissance en soi.

Depuis une décennie, la chute du marché de la mode a atteint 15% en France, pénalisée par une baisse annuelle moyenne de 5% du segment de la gamme, qui constitue la majorité de l'offre ou 40% des magasins en France, au moment où le haut de gamme et les premiers prix se disputent 1% successivement, le luxe a augmenté de 7%.

En termes de prévisions pour cette année 2019, le tableau d’étude IFM au niveau des exportations françaises de vêtements montre que le chiffre d’affaires dépassera les 10 milliards d’euros et une nouvelle baisse, ventes non exagérées au niveau du marché des ménages de -0,9% au lieu de -2,9 %.

Du côté de la tendance des consommateurs, l’étude, dirigée par Gildas Minvielle, directrice de l’observatoire économique de l’IFM, a mis au grand jour une nouvelle tendance à la baisse de la consommation en France. En effet, 44% des personnes interrogées lors de l'enquête auprès des consommateurs menée par l'Institut ont confirmé avoir réduit leur consommation de vêtements en 2018. Ce pourcentage augmente jusqu'à 51% chez les femmes. Cependant, il est nécessaire de souligner que 60% de cette baisse de consommation résulte d'une gestion budgétaire serrée dans les ménages français, une contrainte liée à la flambée des prix et à l'arbitrage budgétaire notamment en matière d'énergie. Néanmoins, les 40% restants résultent d'un choix de consommer moins mais mieux, par souci écologique et éthique, ou d'une ambition de désencombrer son stock. Il est également important de rappeler la clarification apportée à la tendance à la non-possession et donc au marché de la location et à la réduction des budgets d'achats de plaisirs.

Source: modelab

3. Textile d'occasion: une nouvelle tendance

La tendance à rationaliser l'acte d'achat donne de la chance aux nouveaux venus des modes de consommation et surtout au marché du textile d'occasion et du vintage. L'IFM évalue ce marché à 1 milliard d'euros au niveau de la France en 2018. Les consommateurs sur ce marché ont doublé entre 2010 et 2018 et représentent actuellement un tiers des ventes en ligne.

Le marché s'adapte maintenant à un nouveau modèle, celui d'un standard de consommation actualisé, selon la déclaration de Gildas Minvielle, directeur de l'Observatoire économique IFM, lors de la présentation des perspectives 2019 de l'Institut. Les considérations éthiques et écologiques attirent les clients qui disent vouloir acheter différemment, encore moins et mieux. Ainsi, 80% des consommateurs interrogés déclarent ne plus avoir confiance dans les prix des affiches, ce qui, selon leurs remarques, n’a aucun sens. Parmi ceux-ci, 86% déclarent vouloir une divulgation complète de la répartition de la valeur réelle, des matières premières à la publicité en passant par la main-d'œuvre, la distribution et le marketing.
Les consommateurs sont fatigués d'une forme de surconsommation, ils cherchent du sens, la protection de leur environnement, la chasse aux déchets, a déclaré Thomas Delattre, chef de projet à l'IFM.

Environ 40% des demandes des consommateurs accordent la priorité à la santé, 23% à l'environnement et 37% à la vie de l'être humain. Néanmoins, en termes de réalité de l'achat, seuls 20% de ces consommateurs ont confirmé avoir acheté un produit d e la mode responsable en 2018 selon la source d’une étude l’IFM et seulement 8% des enseignes placent au cœur de leurs stratégies le développement durable.

Source: modelab

4. Focus et perspectives

Le rapport conjoint de Mckinsey et The Business of Fashion a donné quatre tendances clés qui font écho à l'analyse de cet observatoire économique des IMF:
-La fin de la propriété telle que généralement connue et perçue depuis les années 1960 et l'avènement de la consommation de masse.

- L'implication directe des consommateurs, et surtout des jeunes, en termes de valeurs à défendre et de donner plus d'importance aux marques pour prendre ces nouvelles données plus au sérieux.

-La rapidité de mise en œuvre nécessaire en termes d'approvisionnement et de livraison en magasin, car les consommateurs n'aiment pas le double langage et n'ont aucune patience à partir du moment où ils ont pris la décision d'acheter un article.

-Après avoir réalisé suffisamment de ventes pendant des années pour les marques, le consommateur actuel demande aux marques une contrepartie en termes de transparence sans ironie et d'informations sur la chaîne de prix et de la valeur.

Si à la fin de ce développement les perspectives semblent s'ouvrir et les consciences se réveiller, beaucoup de choses considérées comme déjà acquises seront chamboulées. Non pas en termes de décennies, mais dans les mois les plus proches. Ces chiffres et cette présentation du responsable du développement Mode et Luxe du groupe Alibaba, Nicolas Cano, montrent à quel point la Chine gagne du terrain et que les habitudes de consommation sont radicalement en avance sur celles des acteurs en matière de compétences numériques.  Morten Lehmann de Global Fashion Agenda a également rappelé la réalité des efforts déployés dans les domaines de la préservation de l'environnement, ainsi que l'urgence de cette situation et la motivation des consommateurs dans cette direction.

Personne sur le marché de la mode n'a le droit de prétendre ignorer que les choses vont deux fois plus bien qu'au cours des dix dernières années et personne n'attendra que les leaders avancent. Plus fragmenté que jamais, le marché de la mode et du textile est en mutation mais élimine également la morosité. Les mastodontes tiennent toujours le haut du trottoir mais doivent être plus vigilants. Ceux qui seront en mesure d'écouter les consommateurs et leur nouvelle sensibilité d'achat seront d'autant plus puissants que les autres en paieront le prix le plus élevé.

Source: modelab

5. Les principaux acteurs du secteur

Cette étude présente un classement des 7 marques de vêtements : acteurs de l’habillement et accessoires les plus internationalement reconnus de 2016 à 2018, en fonction de la valeur de la marque, en millions de dollars américains. Au cours de cette période, la marque de vêtements et d’accessoires la plus appréciée était Nike, avec une valeur d’environ 28 milliards de dollars en 2018. L’année précédente, la valeur de la marque dépassait de loin les 31 milliards de dollars.
Source: statista

Leur classement est alors le suivant:

5.1. Nike

Nike, Inc. est une multinationale américaine spécialisée dans la conception, le développement, la fabrication, la commercialisation et la vente mondiale de chaussures, vêtements, équipements, accessoires et services. La société est basée à Beaverton, dans l’Oregon, dans la région métropolitaine de Portland. C'est le premier fournisseur mondial de chaussures et de vêtements de sport et l'un des principaux fabricants d'équipements de sport, avec un chiffre d'affaires de 28 milliards d'euros en 2018.
Source: Wikipedia

5.2. H & M

Hennes et Mauritz, mieux connu sous le nom de H & M, est une chaîne suédoise de prêt-à-porter pour femmes, enfants et hommes fondée en 1947 par Erling Persson.
H & M est présent dans 69 pays, emploie environ 171 000 personnes et compte plus de 4 700 magasins.

Karl Lagerfeld, Roberto Viktor et Rolf, Cavalli, Kenzo, Versace, Balmain ou des stars comme Madonna, David Beckam, Nicki Minaj, Kylie Minogue, Katy Perry, The Weeknd, Lana Del Rey, Vanessa Paradis, Beyoncé, Lady Gaga, Rihanna et Caitlyn Jenner. En 2018, il réalise un chiffre d’affaires s'élevant à 19 milliards de dollars.
Source: Wikipédia

5.3. Zara

Zara Home, Bershka, Massimo Dutti, Pull and Bear, Stradivarius, Uterqüe, La classe de Kiddy, Les gauchers, Les gauchers, Que ce qu’est Oysho. L'entreprise est basée à La Corogne en Espagne et été fondée en 1975 par Amancio Ortega Gaona et son épouse Rosalía Mera.
La société Inditex, une abréviation d’Industria de Disemo Textil, est cotée en bourse et la famille fondatrice en l’autre 64,35%. En 2018, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 17 milliards de dollars.

Source: Wikipédia

5.4. Luis Vuitton

Louis Vuitton est une entreprise française de maroquinerie de luxe, mais aussi de prêt-à-porter à partir du début des années 2000. Elle a été créée en 1854 par le malletier, plus tard maroquinier, Louis Vuitton (1821-1892) dont la direzction est utilisée par ses descendants. Louis Vuitton Malletier est la première marque du groupe LVMH - Moët Hennessy Louis Vuitton, qui a été créée en 1987 par le rapprochement de la maroquinerie Vuitton et de la Champagne Moët & Chandon, et propriété du milliardaire Bernard Arnault à partir de 1989.
Louis Vuitton a Une présence mondiale, with a grand development to Asia from the year 2000. En 2018, elle avait un chiffre d'affaires de 10,5 milliards de dollars.
Source: Wikipédia

5.5. Adidas

Adidas est une multinationale allemande, fondée en 1949 par Adolf Dassler, spécialisée dans la fabrication d'articles de sport et basée à Herzogenaurachen en Allemagne.
Elle est connue au niveau mondial sous l'appellation de «marque aux trois bandes», en raison de trois bandes parallèles constituant son logo. Pionnier, pendent plusieurs années dans le secteur des articles destinés aux sports et principal un véritable concurrent de Nike,  le leader mondial actuel du secteur, Adidas est l'un des équipementiers sportifs les plus populaires. Son chiffre d'affaires de 2018 est de 14 milliards de dollars.
Source: Wikipédia

5.6 Uniqlo

UNIQLO Co., Ltd est une entreprise japonaise de conception, de confection et de distribution de vêtements. Elle a été chiffrée à 8 milliards de dollars en 2018.
Source: Wikipédia

5.7. Hermès

Hermès Paris, l'autre fois appelé Hermès International ou simplement Hermès, est une entreprise française spécialisée dans la conception, la fabrication et la vente de produits de luxe, surtout dans les domaines de la maroquinerie, du prêt-à-porter, de la maison, de la parfumerie, de l'art de vivre, de l'horlogerie et des arts de la table. Fondée à Paris en 1837 par Thierry Hermès, la société Hermès, à l'origine d'une fabrication de harnais et de selles, reste encore aujourd'hui à la majorité de ses héritiers.
La fortune professionnelle de la famille est estimée à 39 600 millions d'euros. Son chiffre d'affaire 2018 est de 11 milliards de dollars.

Source: Wiklipédia

6. Conclusion

Le marché du textile est un marché important qui se passe chaque année. Cette étude est surtout basée sur les résultats de la réunion de ces derniers qui a été dévoilée le 6 décembre 2018.

Ces spécialistes et ces grands témoins ont eu l'occasion de partager leurs points de vue et surtout leur expertise afin de décrypter un marché en perpétuelle mutation. Ils ont échangé sur la situation économique internationale, les mutations en cours dans le secteur de la consommation du textile, les produits de la mode, le prêt-à-porter et leur distribution, quels que soient les canaux et les stratégies que les marques peuvent adopter pour faire face avec ça.

Actuellement, la description du marché du textile consisterait à utiliser trois termes tirés de l'enquête menée auprès des consommateurs. Ces mots sont «changement» en premier lieu et avec 34% des réponses obtenues, puis c’est le mot «numérique» qui vient en deuxième position avec 26% du sondage, et finalement le troisième est le mot « rapide » avec 25% des gens interrogés.

La tendance à rationaliser l'acte d'achat donne de la chance aux nouveaux venus des modes de consommation et surtout au marché du textile d'occasion et du vintage. L'IFM évalue ce marché à 1 milliard d'euros au niveau de la France en 2018. Les consommateurs sur ce marché ont doublé entre 2010 et 2018 et représentent actuellement un tiers des ventes en ligne.

Le rapport conjoint de Mckinsey et The Business of Fashion a donné quatre tendances clés qui font écho à l'analyse de cet observatoire économique des IFM.


Cette étude de marché est une occasion pour les professionnels de la mode et du textile, les enjeux du secteur au niveau mondial et en France. Le marché de la mode n’est jamais terminé depuis l’année 2008 et la crise financière qui date de la même année. L'année 2018 pourrait bien être à la baisse depuis dix ans selon l'IFM, qui précise que ce marché a été chuté à 15% de sa valeur depuis 2007. Rationalisation de l'acte d'achat chance aux nouveaux arrivants des modes de consommation et surtout du marché de la seconde main et du millésime.

Si les termes sont mis en perspective, ils s'ouvriront et les consciences s'évanouiront, ils vont devenir bouleversés. Sept des meilleurs acteurs qui se sont élucidés et qui ont servi d’exemples à rester malgré la situation de guerre économique.



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